Quelle que soit la distance qu’il représente, le transport est toujours un moment éprouvant pour les poissons, d’autant qu’il fait suite à une capture génératrice de stress. Toutes les conditions doivent donc être réunies pour limiter au maximum la durée et l’impact de cette étape traumatisante.
Les animaux sont placés dans des sacs plastique remplis d’eau au tiers, gonflés à l’oxygène et hermétiquement fermés par un nœud. Contrairement à ce que pourrait croire le néophyte, ce n’est pas tant la quantité d’eau qui importe mais la place occupée par l’oxygène. Il est en effet capital que la teneur en oxygène dissous soit suffisante pour éviter l’asphyxie aux occupants.
Le nombre de poisson placé dans chaque sac dépend bien sûr de leur taille mais aussi de la durée du transport. Plus ce dernier est long et moins les sachets doivent être peuplés. Il faut également éviter de placer des individus agressifs ou très territoriaux dans le même contenant.
Outre l’oxygène, il faut assurer aux animaux une température correcte. Les longs trajets en période de canicule ou en plein hiver doivent être évités au maximum. Pour assurer leur bonne isolation thermique, les sacs sont placés dans des caisses isothermes, en polystyrène expansé par exemple, et isolés grâce à du papier journal.
Ils sont couchés à l’horizontale, de telle sorte que la surface d’échange air/eau soit la plus grande possible. Cette position offre en outre plus d’espace pour la nage. Il faut éviter de placer trop de sachets dans le même conteneur.
Certains transportent également les animaux directement dans une glacière contenant un peu d’eau de leur aquarium d’origine. L’utilisation d’une pompe à air fonctionnant sur pile permet dans ce cas d’assurer une bonne oxygénation.